Un hôtel en perpétuelle évolution

Le Nord-Pinus aux décors iconiques et intérieurs repensés a toujours su se réinventer. Tout au long du XXe siècle, il a connu plusieurs transformations : lieu de villégiature, rendez-vous mondain fréquenté par Cocteau, Picasso, André Breton, Boris Vian, Jack Kerouac, John Huston, Francis Scott Fitzgerald ou de grands toreros et Arlésiens habitués de la place du Forum. Chaque époque a marqué ce bâtiment sans jamais en effacer l’âme. La rénovation actuelle s’inscrit dans cette continuité : préserver et transmettre plutôt que figer ou muséifier.

Après une période de sommeil, le Grand Hôtel Nord-Pinus rouvre en 1989 sous l’impulsion d’Anne Igou, bientôt rejointe par Maja Hoffmann, installée de longue date à Arles et mécène influente de l’art contemporain.

L’hôtel devient alors un point de ralliement pour créateurs et photographes : Christian Lacroix y installe sa première boutique, Peter Beard y laisse ses traces manuscrites, Peter Lindbergh en fait sa base. Dans le sillage des Rencontres internationales de la photographie, le Nord-Pinus s’affirme comme un lieu incontournable, reflet de l’effervescence artistique d’Arles.

À la suite du départ d’Anne Igou, Maja Hoffmann initie une restauration ambitieuse, confiée au designer et curateur Duro Olowu. Voyageur cosmopolite et habitué des lieux, il repense subtilement chambres et espaces communs, avec le désir d’“embrasser l’esprit d’une maison privée” et de révéler “l’élégance innée et le caractère singulier du Nord-Pinus”, tout en préservant son histoire unique et ses liens profonds avec la communauté locale.

Façade du Grand Hôtel Nord-Pinus à Arles

« Nous sommes impatients et heureux d’accueillir à nouveau les clients d’Arles et d’ailleurs au Nord-Pinus, un lieu auquel les Arlésiens sont particulièrement attachés. C’est passionnant de donner un nouvel élan à cet hôtel que je connais et apprécie depuis toujours, où histoire, culture et nature s’entremêlent. Grâce à cette modernisation, il conserve son essence tout en offrant un confort accru. Nous avons recréé une toile de fond qui permet de le réinventer pour les nouvelles générations. »
— Maja Hoffmann